Depuis 6 mois, Israël mène une guerre contre les populations réfugiées à Gaza, dont le caractère génocidaire est chaque jour plus évident. Plus de 33 000 Palestinien·nes ont été tué·es et près de 80 000 ont été blessé·es, le plus souvent avec des mutilations graves. Parmi ces morts, 40 % sont des enfants, ce qui montre que cette guerre est menée contre la population civile.
Aujourd’hui Israël s’apprête à attaquer Rafah, où 1,5 millions de Gazaouis se sont réfugiés. Cette opération provoquera de nouvelles morts par dizaines de milliers.
Les cibles d’Israël sont les écoles et les universités, mais aussi les hôpitaux où se réfugient les civils terrifiés ou encore les rassemblements de population lors des distributions de vivres. Aux bombardements et aux mitraillages s’ajoute désormais une politique d’extermination par la faim, qui amène chaque jour de nouveaux enfants palestiniens à mourir de dénutrition.
Imposer l’arrêt des massacres
L’urgence est d’imposer un cessez-le-feu immédiat à Gaza, mais aussi l’arrêt de la politique de nettoyage ethnique qui prend de l’ampleur en Cisjordanie, et le retrait global des troupes israéliennes. Car pendant que son armée organise le génocide à Gaza, le gouvernement de Netanyahou confisque en Cisjordanie de nouvelles terres palestiniennes et laisse carte blanche aux milices fascistes des colons, qui multiplient les exactions pour forcer les populations au départ. Israël multiplie aussi ces dernières semaines les actions de guerre dans les pays alentour.
Seule la solidarité internationale, combinée à la résistance des Palestinien·nes, peut arrêter cette horreur. C’est pourquoi il faut développer nos mobilisations, en France comme dans le monde entier, pour imposer à nos gouvernements de ne plus détourner le regard et d’arrêter les massacres. C’est le soutien financier et politique, ainsi que les relations commerciales de nos gouvernements avec Israël qui lui permettent de mener la guerre.
Agir contre la complicité de nos gouvernements
La mobilisation doit donc dénoncer les gouvernements qui soutiennent Israël, à commencer par le nôtre. Macron doit cesser son hypocrisie, en mettant un terme aux exportations d’armes françaises en direction d’Israël. La France doit aussi mettre fin à toutes les coopérations militaires, économiques ou universitaires qu’elle entretient avec Israël. Il nous faut aussi exiger des entreprises qu’elles arrêtent leurs investissements en Israël, en boycottant des groupes comme Carrefour dont la filiale Yenot Bitan est en train de développer ses services de ravitaillement des colonies en Cisjordanie.
Au-delà de ces mesures d’urgence, nous devons aussi exiger de nos gouvernements qu’ils se prononcent pour une véritable solution politique de la question palestinienne. Cela suppose d’assurer l’égalité des droits de toutes les populations qui vivent entre la mer et le Jourdain, ce qui nécessité d’abord de mettre fin aux politiques d’apartheid de l’État d’Israël. Cela passe aussi par le démantèlement de toutes les colonies et l’application du droit au retour des Palestinien·nes chassés de leurs territoires.
Ici et maintenant, la mobilisation, à la base, dans des collectifs militants, la construction de manifestations, d’actions de boycott, de solidarité humanitaire, sont les clés de la victoire.